N°1 juin 2003

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AVIS ! à, des amis de la curiosité, la population

Une nouvelle revue est née,

à vous destinée !

 

elle est intitulée Nouvelles hybrides, commence de manière suspecte par le numéro 1, et voici ce qu’en dit le célèbre critique Alphonse Al, dans son style névrotiquement enthousiaste bien connu :

 

« Il se trouve encore des gens pour trouver qu’il n’y a pas assez de revues et en lancer une nouvelle. Disons tout de suite à la décharge de ceux-ci qu’ils n’annoncent que 2 numéros par an (mais qui nous garantit qu’ils n’augmenteront pas le débit, s’ils ont du succès?). Le titre, Nouvelles hybrides, est un calembour bien gros (mais ils nous ont épargné Nouveaux Zèbrides), quoique assez poétique, et les auteurs, qui portent des noms aussi vraisemblables que Geffrey O Valle, Phari Goole, Arne Saknüssemm, Pascal Varejka ou mêmeetienne cornevin, la définissent comme une

« (liv)revue d’(h)art incontemporain » : comme les revues sont trop éphémères, et que l’on ne sait plus du tout ce que doit désigner le mot « art » sinon que lorsque c’est « contemporain », ce n’en est souvent plus trop, ces néologismes ont peut-être vraiment une raison d’être. En tant que livre, un peu mince, mais il y a un dos, bon, ce qui est une non moins bonne incitation à le ranger dans sa bibliothèque avec des espérances de relecture, même. On ne sait pas trop s’il y a 68 ou 72 pages, car la pagination, uniquement impaire, commence implicitement à la première de couverture. Le format, en toute modestie sans doute, reprend celui de Bizarre, cette revue si incroyablement riche en dessins, textes ou études surintéressants que Jean-Jacques Pauvert éditait dans les années 50 et 60, et le contenu l’est assez, bizarre, quoique dans un genre moins brut, plus théoricien, moins drôle : il y a dans les intérieurs de couverture des pages de publicité de journaux humoristiques de la Belle Époque, très utiles ; il y a une sorte de manifeste – déclaration d’intentions, d’esprit « Abolissez tous les ghettos ! », vaste programme ; il y a, longuement, les «Inactes» d’une journée d’étude sur les «livres monstres», c’est-à-dire les actes allégés de leur part oubliable d’un colloque auquel ont participé François Righi, Julie Arnoux, Jean Dupuy, Jean-Claude Moineau, Etienne Cornevin, Vincent Puente et Guillaume Dégé et au cours duquel la langue de plomb universitaire semble n’avoir pas trop bavé; il y a de longues «critiques», qui sont plutôt des réflexions libres à partir d’expositions, comme p.e. celle de Picabia au MAM ou celle de Magritte au Jeu de paume, ou de livres, comme une nouvelle traduction des Satires de Juvénal, une réédition des Sept chrysalides de l’extase, du mystérieux Vicomte Phoebus, Retoqué de Saint-Réac, ou le très improbable Art de ne croire en rien de Geoffroy Vallée (1550-1574); il y a enfin un «point de vue de l’éléphantologue», signé Pascal Varejka, qui introduit tout bonnement une nouvelle science, d’une légèreté proportionnelle à la lourdeur des sympathiques proboscidiens et d’autant plus certainement humaine, donc indispensable dans le contexte historique de disparition de l’humanité où nous sommes plongés, que son objet, comme chacun sait, trompe énormément. Le tout est accompagné de nombreuses et poétiques images plutôt énigmatiques, qui sont des emblèmes du XVIème siècle, des rébus du XIXème ou des cartes postales du Xxème readymadisés sans trop de complexes apparents. Last beute, note Lizst : il y a beaucoup de couleurs, un peu partout, assez pour qu’on oublie que la plupart des textes portent la tenue de soirée exigée par ceux qui persistent à croire que les livres comme les revues sont avant tout faits pour être lus. Cela fait un ensemble de caractères extérieurs plutôt sympathiques et intéressants, et certains, qui sont allés jusqu’à lire ce qu’il y a à l’intérieur, disent même que c’est encore bien mieux que ça .

N°2 Décembre 2003

 

 

 

A V I S D E P A R U O N

 

Le n°2 de Nouvelles hybrides est enfin là ! (un peu, beaucoup, …)

 

Qu’y trouverez-vous ? eh bien … E., dit Torial, vous accueille avec une sorte de méditation para-géographique qui semble bien être une tentative, hâtive, pour localiser ces nouveaux archipels poétiques ; puis le Sommaire, à sa manière sommaire, résume ce que je suis en train de vous expliquer. Le big chief redacteur himself se souvient alors de ses obligations mémoriales et s’exclame 200 fois (dont une consignée) :

 

 

Bonjour Monsieur Grandville !

Francis Caïn (qui ne l’est pas), prend sa suite avec une glose réhabilitante sur « l’étrange assassinat critique, non loin de la rue Morgue, du dénommé Isidore Grandville, dessinateur, par le sieur Charles Baudelaire, poète »), peu mystérieusement intitulée « Le costard empoisonné ». Le fameux Arne Saknüssemm , explorateur de centres de la terre et autres confins, entreprend alors, un peu prétentieusement peut-être, trop longuement certainement, d’exposer des« Prolégomènes à une ‘pataphysique des hybrides, monstres, trolls, et autres anti-êtres imaginaires, extraordinairement extraordinaires (vulg. tératologie poétique) », comme si nous n’avions pas assez de sciences ! Ayant atteint un état d’abrutissement convenable, le lecteur ou la lecteuse qui suit l’ordre indiqué se voit offrir un peu de repos avec des reproductions d’(h)œuvres, dans le cadre d’une enquête sur « Quelques patatératopractes contemporains, et cela qu’ils disent à propos des ça qu’ils font » : il a l’occasion de découvrir ou retrouver des hybrides ou des monstres artistiques de Kurt Gebauer, Jozef Jankovič, Michael Rittstein, Xenia Hoffmeisterová, Jan Švankmajer, Jean Marc Scanreigh, Cozette de Charmoy, Guillaume Dégé, Vincent Puente, Olivier O. Olivier, Dominique Lonchampt, Jean François Gavoty, Daniel Nadaud, Dalibor Chatrný, Jean Dupuy, Rudolf Fila, Daniel Fischer ou Dorota Sadovska. Après avoir contemplé et médité un peu sur ce qui précède, lea lecteure qui se sent un petit creux va voir dans le coin cuisine de la revue, appâté par le titre « Comment filmer un monstre ?, et trouve en effet un article des célèbres chefs Alain et Wasthie Comte qui expliquent comment on tourneHitler, une histoire d’Allemagne, de Hans Christian Syberberg). Pour finir sur une note légère, notre Docteur ès pachydermes, Pascal Varejka, esquisse quelques pas d’éléphantératologie.

N°3 Septembre 2004

 

 

Avis (de forme) à la popule

À « Si on … » :

 

les néo-hybrideurs

ont encore avancÉ

dans leur état d’hybriété !

 

ce qui se manifeste par la parution d’un troisième numéro de

Nouvelles Hybrides,

où cette fois encore, électric ami lecteure,

tu trouveras des réponses par milliers à des questions que tu n’avais jamais osé te poser !

Par exemple ?

Eh bien, en apéritif quelques jurons jadisonaguèrois, interprétés en mots

de gueule dégelés par Maître Alcofribas lui-même, puis, premier plat de résistance,

les Inactes d’une journée d’étude consacrée aux livres dont les éditeurs sont aussi,

plus ou moins, les auteurs (dans les termes de la première de couv sans vergetures :

«  Des livres monstres d’avoir un corps

et des éditeurs artistes qui les conçoivent âme et corps »),

avec la participation (en général présente, mais quelquefois absente) de Jean-Jacques Sergent, Lucien Suel, Brigitte Rax, Christian Laucou, François Righi et Vincent Puente. Ensuite, trou néormand, le journal de bord de la Berlu, fabuleuse embarcation

dont les chercheurs tous azimuts de nouvelles Hybrides n’ont pas hésité à se doter et dont quelques passagers, matelots ou capitaines ont rempli la boîte noire comme un trou.

Dans la foulée, première mondiale, M.Adman Adam nous a confié quelques gouttes de sa

très nouvelle et très berluïficque poésie learique

(et même leamericque, Amériques en verres d’O).

Lea lecteurice ainsi convenablement régénéreé peut alors aborder une assez

substantielle étude du rédac chef himself (etienne cornevin) sur

« quelques grands joueurs plus patas que les ‘patas »,

où ielle trouvera des considérations très originales sur Daumal, sa pataphysique et celle du collège, mais aussi quelques suggestions sur Šíma pataphysicien, précédées par un très admirable texte de Rudolf Fila (auteur également des images de couverture), un éloge des pataphysiciens sans apostrophe et une apostrophe aux ‘pataphysiciens trop bien logés, et des métapropos sur les patagrimaces de François Bouillon.

En guise de fromage, quelques daiformations, sous le titre Brongues en lef,

avec accompagnement d’extraits d’un catalogue d’avant-guerre de Manufrance,

et pour dessert, les savantes élucubrations de notre éléphantologue favori

(heureusement, il n’y en a pas d’autre), Pascal Varejka,

sur « L’évolution du goût de l’éléphant ».

Tout cela avec moult reproductions, couleurs et mises en pages esbrouffifantes

espécialement concoctées par le maître ès graphismes Ladislav Hapr.

 

N°4 Mai 2005

 

 

 

Pour son numéro 4
NOUVELLES HYBRIDES 

s’est mise en quatre !

La simple lecture du menu devrait déjà favoriser l’activité de vos glandes salivaires et babinolécheuses

Sur la couverture, c’est Maître Hadliz en divin marquis
regardant fièrement vers le ciel,
dans un froissage interprété de Ladislav Novak,
qui donne le « la »

Dans les premières pages, Ed. I. Torial présente, en toute simplicité,
une nouvelle science, dont l’objet est tout ce qui est inclassable
(et ne se laisse donc pas objectiver) : L’ATOPOTAPHYSIQUE

Puis et.c. & Cie entreprennent d’explorer une de ses dépendances,
la charagélologie (science de la grâce humoristique) dans un assez long essai
inspiré par un dessin de Guillaume Dégé sur
« l’échelle à mesurer le poids de la grâce »

Quelques nouveaux limericks d’Adman Adam, en regard de photos des lieux de l’ancienne ocrerie aménagée par Riwan Tromeur qui les ont inspirés, devraient permettre de se reposer un peu des philosophailleries antécédentes, et pour faciliter la suite de la lecture,
Sinon Evero & Ben Trovato vous fournissent en vérités de voyage

Vous êtes alors parés pour la visite d’une assez riche (h)exposition d’(h)œuvres de Dalibor Chatrny, Jean Dupuy, Rudolf Fila, Kurt Gebauer, Ernest T., Francis Schach, Dorothée Selz, Guénolé Azerthiope, Otis Laubert, Klara Bockayova, Wasthie Comte, Eberhardt Hauptbahnhof, Frantisek Skala, Paul Cox, Guillaume Dégé, Vincent Puente, Agnès Rosse, Dorota Sadovska, Filomena Borecka et Élodie Pacaud, avec possibilité d’écarquillements de mirettes internes et agitations zygomatiques complémento- supplémentaires pour ceulles qui liront les présentations de Mäk Sorgsky

Après ces deux plats de résistance , il est temps de passer au fromage,
dont le rôle est interprété cette fois par le Journal de bord de la Berlu,
et au dessert, constitué, comme l’habitude s’en est désormais prise,
par l’étude de notre éléphantologue favori, Pascal Varejka,
qui s’est intéressé pour ce numéro particulièrement inspiré
aux multiples rapports de l’éléphant avec la grâce
(il a même rencontré des éléphants ailés !)

Et enfin, dans le rôle de la cerise sur ce gâteau paradoxalement léger
(quoique peu légèrement paradoxal) : quelques Brongues en lef,
avec quelques collages modérément papimanes d’André Stas

Tout celavec komdhab moult reproductions couleurs et mises en pages esbrouffifantes
espécialement concoctées par le maître ès graphismes Ladislav Hapr

N°5 Août 2006

 

 

À brides très abattues (8 mois de retard ! )

le Nouvelles Hybrides nouveau

est arrivô !

avecque hune foie (ô Devos !) de plu
des neuves merveilles
à toizer à foizon

tu mézencorizes, tu veux du détail,
ô lecteur(ice) circonspectoprudent(e) & scepticoméfiant(e) !
eh bien, tes désirs sont des ordres
bien qu’ils fassent un peu désordre

En apéritif et entrée, le fameux Eddy Torial (celui qui n’a jamais gagné le tour de France) expose des considérations très neuves sur le collagisme, où il apparaît (l’ –isme) comme génie et néanmoins maladie (ou le contraire)

Puis, premier plat de résistance, l’inetcévitable et.c. présente les Inactes (c’est-à-dire les actes soustraits du dispensable et augmentés de tout le rétrospectivement souhaitable) d’une journée d’étude consacrée aux livres monstres par collages, à laquelle avaient participé Max Ernst, Jacques Carelman, Cozette de Charmoy, David Boeno, Jiri Kolar, Guillaume Dégé et Étienne Cornevin (certains en compagnie de leur présence) : rarissime et excellente occasion de découvrir ou redécouvrir des auteurs en général oubliés ou méconnus.

Vient ensuite, dans le rôle de la demi-définition normande du vide (« le vide, c’est un trou avec du rien autour », Achille Zavatta), le Journal de la Berlu, alimenté librement par les passagers comme par les membres d’équipage de cette embarcation polymorphe pèrémerverse qui cingle hardiment vers les Nouvelles Hybrides, où qu’elles soient, si elles sont. Ont déversé dans ce nu mérou sans u les coups de tonnerre de leurs étonnements : GDG, André Stas, A&W, Henri Anri, C.Dupropr, Luis Perenna, Truphème Soupir, Léocadie Nitouche, Agnan Zotoucque, Dagobert Progonde, Anastay Abatis, Stéphane Mahieu, Mat Amore, Red Akchef, Légitime Tatane, Derphute Tourte, Confiture Bouguereau, Sosthan Cardène, Fortuné Balade, Bondon Barzanuphe, Andoche Fik, David Potamon, Buvard Omnibus, Zéphirin Diapason, Népomucène Flanelle, Otarie Modérant, Attentif Chair, Rosalie Crevette, Abel Possible, Raphaël Plume, Injurieux Dumolard, Pulchérie Elvelpiste, Modeste Bardane, Gervais Forficule, Flamidien Offembach, D.Lybul, Dandine Patrobas ou Chaud C de Char Leroi.

Lea lecteurice, reposéeu par ces abassourdissantes arlequinades, peutalor aborder d’un nez décidé l’essai aussi fondamental qu’originazal et galopant de Théodulphe Tête-de-Pioche : le nez t’il pas le siège de l’imagination ? Question dont on ne comprendra bientôt plus comment on avait pu oublier de se la poser, mais attention ! on s’expose, par la lecture de cette vingtaine de pages (auxquelles Sterne et Tristram Shandy n’ont pas peu collaboré), à concevoir quelques doutes sur la réalité de son appendice facial, et à subséquemment livrer le dit appendice à des interrogations digitales internes et externes que d’aucuns pourront juger très moyennement congrues.

Enfin, dans le rôle de composition du fromage-gâteau-cerise sur le gâteau, une longue étude définitive de Pascal Varejka, notre éléphantologue favori : L’éléphant a un sacré pif ! Où il démontre que la trompe de l’éléphant joint à diverses fonctions de bras, main, tuba, girouette ou tuyau de douche (et non de poêle, comme Max Ernst, complètement calembourré, sans doute, a osé le suggérer), celle d’organe de l’olfaction (mais vous n’apprendrez pas comment le pachyderme se mouche, parce que … il faut bien garder des questions brûlantes pour les prochains numhéros)

Tout cela bien sûr dans les fameuses mises en plat avec ou sans plis mais bien riches en images, couleurs et inventions du chef Ladislav Hapr.

 

 

 

Comment faire pour se procurer cette somme de succulences (très rare en ceci aussi qu’elle n’est tirée qu’ à 200 exemplaires, il n’y en aura pas pour tout le monde) ? Comme elle est très peu distribuée, le mieux est de la commander aux Éditions du Céphalophore entêté 84 rue Montaigne 36000 CHÂTEAUROUX, en joignant à l’ordre des éditions un chèque de 22,76 euros si vous désirez qu’on vous l’envoie en France, 24 euros si vous désirez qu’on vous l’envoie à l’étranger. Comme un peu faible degré d’incertitude du lendemain caractérise l’existence de ce (liv)revue, il n’y a plus d’abonnements.

 

n°7 Novembre 2008

 

 

Bleu et bel,

faisant la moue mais pas la gueule,

le Nouvelles Hybrides nouvel

(n°7 ancienne série)

est enfin ici !

(pas las)

 

Pour se reposer peut-être des cabrioles supermünchausoniques du précédent drôle de numéro, à moins que ce ne soit dans le souci de faire servir leur bathyscaphe filozophyctionnesque à l’exploration de quelque sublime abîme où la pensée de l’homme jamais encore n’a posé ses regards (non plus que ses mains ou ses pieds, d’ailleurs) ses raides et red encheffés rédacteurs se sont penchés sur l’art de retomber en enfance ou celui, plus rare, de ne jamais en sortir. Et qu’ont-ils vu, penchés ainsi sur les petits maîtres pencheurs ? Eh bien, Eddy Thorial a trouvé la véritable histoire de dada vid’ et de Gogo Liath ; et.c. a retrouvé l’annonce d’une journée d’étude sur les livres « comme pour enfants », à laquelle avaient participé, posthumément ou anthumément, Lewis Carroll, Roland Topor, Elizabeth Lortic, et.c., Paul Cox, Fabienne Yvert, Sophie Dutertre et Guillaume Dégé ; Érik Satie a rappelé sa conférence sur les enfants musiciens, en forme de préparation précoce à la maladie d’Al Capone Zheimer ; Élim Kazotep, penseur de fond, a consacré un long essai aux « Mondes perdus de l’enfance retrouvée » ; l’équipage au complet a alimenté en nouvelles épastrouillantes le Journal de la Berlu ; Julien Larose est allé voir si les guerres d’antan étaient plus mignonnes que celles d’aujourd’hui ; Hermann Krankwein a écrit quelques critiques dadad(h)artdare sans dard et Nicéphore Iniepce, le fautograf de la revue, a semé un peu partout ses iniepcies.

Le tout bien sûr bien truffé de couleurs et d’images, et mis en page façon album de Bande dessinée sans dessins et auquel il manque quelques cases par l’excellent et pas si âpre Ladislav Hapr.