Une de mes nièces, manifestant peut-être des sentiments anti-royalistes précoces, préférait, alors qu’elle était dans les parages de l’âge dit « de raison », remplacer l’expression compromettante « Marie Antoinette » par la formulation plus hygiénique quoiqu’un peu moins historique « Marie en toilette« .
Dans une fable attribuée modestement à « Ésope fils », Alphonse Allais, dont « l’imagination poétique« , selon quelqu’un qui savait de quoi il parlait, se situait « entre celle de Zénon d’Élée et celle des enfants« , a justifié une approximation presque identique, au signe près :
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Louise et son jeune mari
font un charmant petit ménage.
De la misère ils sont juste à l’abri,
cela suffit quand on est sage.
Ce soir, le mari va, tout seul, à l’Opéra:
comme elle n’est pas plus jalouse que coquette,
à mettre son habit, tranquille, elle l’aida.
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Louise aise et mari en toilette.