Lumières de la ville des frères Lumière

Si à Lyon des frères Ombre s’étaient rendu célèbres, j’aurais pu titrer « Ombres et lumières de la ville des frères Ombre et Lumière« , ou plus simplement « Ombres et lumières de la ville des frères« , tout le monde aurait compris (sauf les aveugles, bien entendu), mais non, pas d’Ombre au tableau d’honneur de cette ville (ni d’une autre d’ailleurs), c’est toujours la même chose, chacun veut sa place au soleil et les obscurs, les un-peu-mais-pas-trop nocturnes, les plutôt gris que noirs sont ignorés, oubliés, méprisés. On parle de la vitesse de la lumière, on la mesure même, l’année-lumière est une unité de distance, mais l’ombre ? Vous avez entendu parler d’années-ombre ? Pourtant, elle doit se déplacer assez vite, si la phrase « il tire plus vite que son ombre » exprime un comble de rapidité. En outre, l’une ne va presque jamais sans l’autre : Lumière et Ombre sont aussi inséparables que Roux et Combaluzier, Sol et Mio, Simon Evero et Ben Trovato, Art Cynique et Vieille Dent, Chtourm et Drang, Alpha et Roméo, Mille milliards et Mille sabords, Anna et Coluthe, Humpty et Dumpty, …