et de quelques autres sciences spectrales
à l’usage des fantômes en sursis
aux Éditions du Céphalophore trop troué
un livre de 22,7.15,5. 1,8 cm, couverture rigide, relié, 120 pages,
200 exemplaires. 20 euros.
(10 exemplaires numérotés de 1 à 10,
paraphés par les pinces du professeur Homar da Lor
et augmentés d’une photographie originale d’icelui par Nicéphore Iniepce himself,
constituent le tirage de prise de tête.
On peut en faire l’acquisition pour quelques 100 euros de plus).
et pour que vous puissiez tout de suite vous faire une idée de cet ouvrage qui,
s’il est permis à un humble éditeur de parler avec une certaine emphase d’une de ses publications,
commence à dire enfin
tout ce qu’on pensait vaguement sur les trous
sans oser le formuler,
en voici la table, et un extrait de la postface :
Table des anti-matières
L’art de tourner autour du trou :
le tour et le trou
le tour est le trou
il y a trou et trou toucher le fond du trou
Le troglhomme
Esquisse d’un inventaire des trous
des trous non réglementaires (1)
Professeur Rouxel : passoires et trous
des trous non réglementaires (2)
les beaux yeux de la Nature
un nouvel usage des comptines
Hamlet, la passoire et la pétasse
Professeur Jubu : « un trou avec de la mort autour »
Professeur Ylipe
Raymond Queneau : Mésusage de la litote
Achille Talon : le comique du trou-pied
Christophe : « S’pèce de double mulet cornu ! »
Alain de BEAUX RONDS
Prix du tractorisme dialectique décerné à Mikhaïl Mikhaïlovitch Onfrayovitch
Ce que révèle l’insomnie
Kafka sexosceptique
Je sans règles (De l’Intolérance aux Pipoles,
et de quelques manières de ne pas la soigner)
Enfin un hôpital rien que pour nous !
Les bons conseils du professeur Ding : évitez de fourrer la tête dans un trou traître !
Youri Leblanc : mais où sont passés les non-urinoirs ?
Mauvais présages, plaisanteries ou curiosités ?
HOMARD LE GRAND
des concepts subliminaux dans la mer de Vargas
le Homard déjeune sur l’herbe (plusieurs fois)
Tardi et les monstres du Passé
Salauds d’extravertis !
Professeur Stas : FRONT DE LIBÉRATION DE LA VACHE VERTE
Jean-Baptiste Botul et le trou pour les nuls
Homar da Lor : notes sur Ding, la troglologie,
et les articles rassemblés dans ce recueil
Certains et taines d’entre vous, lec-trices et -teurs, se demandent sans doute : mais qui est ce Professeur Ding, si loufoque et si sérieux, si carambaresque et si profond, si bouffon et si sage, si fanfaron et si modeste, si populaire et si élitiste, si perpétuellement mobile (un singe pensant se reconnaîtrait sans doute dans ses sauts incessants entre les branches de l’arbre de la connaissance et de l’ignorance) et si immobile (on l’a comparé à un caméléon mimétisant une pyramide, mais c’est sans doute un peu excessif), si hardiment novateur, intrépide explorateur des dernières terres inconnues de l’esprit, et si fin connaisseur de ce qu’ont découvert ses prédécesseurs, si paradoxal et si bonsensique, si calembredaineux et si sincère, si creux et si substantiel, si bouffon et si tragique, si bruyant et si silencieux, si bavard et si discret ?
Eh bien … de nombreux entretiens avec ses collègues de l’Institut des sciences à peu près et de l’Académie pour la rectification du Passé ne m’ont laissé aucun doute quant à l’estime dont il jouissait («un type capable de descendre dix bocks d’un demi litre en une demi-heure ne peut pas être complètement mauvais !» «c’est quand il a gagné le concours de trous dans les trous qu’il a été le plus sublime», «la minute de silence à durée variable est quand même une fameuse invention !», …), mais je n’ai pas appris grand- chose sur ses «d’où ?», «quand ?», «comment ?», … Son curriculum vitae officiel est tellement inhabituel qu’on se demande s’il faut le prendre entièrement au sérieux. Voici ce qu’il dit :
Après avoir réfléchi longtemps (58 ans) à la question para-hamletienne « Naître ou ne pas naître », le professeur Ding a finalement opté pour la première alternative, ce qui a permis au monde étonné de le découvrir tout équipé de ses attributs fameux : sourire de Bouddha, érudition paradoxale et chapeau melon (pour saluer comme il convient fleurs, arbres, animaux ou gens, ou en faire sortir des lapins à l’heure du civet). Comme il n’avait pas beaucoup de cheveux, ses parents – l’équipage de La Berlu – ont décidé qu’il serait académicien, et comme il n’était pas contrariant, c’est ce qu’il est devenu. Alors qu’il n’a pas encore fêté son premier anniversaire, il tombe dans le trou du problème du trou, et en académicien consciencieux, il met à profit sa chute pour commencer à concevoir et construire le parachute d’une science des trous, vite baptisée « troglologie ».
On peut déduire du recueil qui précède 1. qu’il a continué à travailler dans la même direction 2. qu’il vivait encore le 10 juillet 2014 3. qu’il va bientôt atteindre l’âge légal de 6 ans, ce qui ne lui laissera plus qu’un an avant de passer la ligne du redoutable « âge de raison ». Toutefois, comme dit la sagesse populaire, la peur du pire est aussi une raison d’espérer. (Ceux qui auraient d’autres informations sur les années de formation de Ding sont priés de les envoyer aux bureaux de La Berlu, 84 rue Montaigne 36000 CHÂTEAUROUX).
Les articles ici rassemblés ont d’abord été publiés sur le site de Nouvelles Hybrides et des Éditions du Céphalophore entêté, sorte de nef des fous internetique à bord de laquelle s’agitent des gens – professeurs de docte ignorance (certains vraiment savants, d’autres, ou les mêmes, vraiment ignorants), cinéastes périmentaux, grouchoïstes à moustaches rétractables, pianistes satieriques, philosophes du nonêt’, fanna kariniennes, pommes de Cézanne, poires d’Adam, peintres à la carabine, promeneuses de leur colère, jeunes en quête de définition, moins jeunes essayant d’échapper à leur définition, collectionneurs de monstres imaginaires, as du dessin 3D (avec lequel ils font des machines à faire du dessin 3D, c’est malin), tailleurs de costards en sacs poubelles, toporophiles, clowns musiciens, chasseurs et facteurs de livres monstres, morses ostréophages, éléphantologues, ritales prosélytes, gogolo-harmsiens dans le texte, fous de couleurs, divines comédiennes, homards crus qu’on croit cuits, poètes sans crême Chantilly, critiques enthousiastes (mais justes), photographes iniepcistes, onomacrobates, modestes grands Artistes, humorologues ayant gardé un peu d’humour, ésotéristes en civil, discutailleurs sachant sans disque discuter, kabbalistes incognito, pelleteurs de nuages archétypaux, renards chauves, mycomacologues, … – qui ne savent pas trop
ce qu’ils sont
et en sont fiers.
On trouvera tous les articles du Professeur Ding en allant à http://nouvelles- hybrides.fr/ et en tapant son nom dans le cartouche Recherche.
Comment acquérir cette térébrante dingerie ? Pour les exemplaires sans prise de tête, la première occasion sera le Salon de la revue, mais il faudra attendre la fin du mois d’Octobre pour le commander postalement, en échange d’un chèque de 20 € (port offert), aux Éditions du Céphalophore entêté 84 rue Montaigne 36000 CHÂTEAUROUX. Les bibliophiles intéressés par un exemplaire particulièrement entêté peuvent le commander dès maintenant.