Au carrefour des chemins, la langue fourche
Votre précocité ne me rajeunit guère
À vol d’oiseau, la distance entre deux ailes est infranchissable
Le plus souvent, le moment succombe à l’instant
L’araignée d’eau douce épluche son reflet
La pudeur s’entrouvre en fermant les yeux
Connaître l’arithmétique sur le bout des doigts
Jamais un grain de sable n’abolira le désert
Consacrer sa vie à mesurer l’ombre d’une hésitation
Le spectacle est souvent à l’intérieur
La marée basse n’a que faire des montagnes
Je voudrais bien mourir un petit peu
Le chemin des proverbes passe par l’horizon
La préhistoire est à quelques années-lumière de l’étoile que j’observe chaque soir
Il croyait en mettre plein la vue au soleil
Il prit le deuil de la mer morte
Il se prit pour Napoléon et fut vainqueur à Waterloo
Plus bavard qu’un sourd
Et si le serpent avait croqué la pomme ?
Les millimètres ont les dents longues
L’esprit des profondeurs grondait à fleur de peau
J’ai entendu craquer le désert de l’Arizona
La surprise fut grande de découvrir une signature au bas de ce fossile
Grande âme et petite queue
Soyez belges envers les animaux !
Zarathoustra se flattait d’avoir connu Nietzsche tout petit
Qu’importe la cravate pourvu qu’on ait l’ivresse
Ainsi sonnent sans son quelques-unes des merveilles aphoristiques que vous pourrez lire dans l’exposition que le Centre Daily-Bul de La Louvière consacre à André Balthazar, immense discret poète des folies infimes et des révélations lentes comme l’éclair :