Pris d’un prurit de création poétique et, peut-être, jaloux de l’arlequinissime Sornet des voyelles écrit et mis en couleurs il y a quelques années par Odile Krok (ceux qui ont déjà Croquotidiens le trouveront à la page qui, si le livre était paginé, devrait être, environ, la 29 ; les autres – qui peuvent combler cette lacune en le commandant par Internet ou, s’ils sont parisiens,  en allant jusqu’au 9 juin à la librairie du Théâtre du Rond-Point – pourront au moins en prendre connaissance à http://nouvelles-hybrides.fr/wordpress/?p=1605), Hurli Baba, qui nous a gratifié récemment de quelques articles sur ses trouvailles dans des musées-cavernes (Cf http://nouvelles-hybrides.fr/wordpress/?cat=1797),  s’est demandé comment elles riaient (les consonnes, heureusement – pour lui et, peut-être, pour nous – ne rient pas : avez-vous déjà entendu rire un c, un m, un l, un r, un x ?). Et voici, comme disait Boris Vian, le résultat.

L’A rit couvert, mage, s’tourne, traite de Russie, zona

L’E rit pho (rouge), stique, mailleur, sorgimento, o grande

L’rit thé, table, tourne

L’O rit bleu, fère

L’U rit jaune*, mi**, dicule***

 

* pour éviter des associations désagréables

** un urimi, des urimis

*** netuplu

 

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3 Réponses »

  1. l’y rit moi (n)au , si!
  2. VOYELLESA rouge, A noir, O jaune,
    flammes, fanfares,
    muettes clameurs des soleils couchants,
    coquelicots dans les blés mûrs !
    A joie ! pourpre du sang, pourpre des vignes ;
    villes en fleurs, fêtes, carillons dans les drapeaux !
    Clairons éclatent aux carrefours,
    les drapeaux ont changé de couleurs,
    la révolte gronde au fond des faubourgs
    A noir, A rouge.

    E blanc, I bleu, I vert,
    ciel bleu blanc vert
    comme la mer.
    les petites baleines jouent avec les dauphins,
    dans la couche d’Amphitrite souffle la brise ;
    banquise du ciel, rire des séraphins !

    Sur le ciel j’ai laissé la fenêtre ouverte.
    U violette et brune
    est la nuit sans lune
    avant que s’allument les étoiles,
    jaunes rouges bleues blanches vertes.

    Celles-là, il y a peu de chances que tu les connaisses !
    Elles sont pas de moi ni de G. Exquis, mais du plus petit poète du siècle dernier, André Castagnou,
    moréassien qui fut tout de même lié à Apollinaire (qui ne l’a été?).
    En 1964, son propre fils a fait rééditer à Bruxelles son premier (et dernier) recueil, Les Quatre saisons (!),
    avec une préface d’André Thérive et une postface de Philippe Chabaneix.

    On peut s’en passer mais exhaustivité oblige !

    B.

  3. plus en rapport avec RG (au ciné) qu’avec quelque Vert-mot, que ce soit,
    mon peau-aime HI L’ART (plastique) est plus colorique que colérique,
    en attendant de virer cadavérique, comme nous tous un jour:A RIT QU’AU VERT

    E RIT QU’LE ROUGE

    I RIS BLANC (sur fond noir)

    O RIT BLEU

    . . . . RANGE (et change)

    U RIT NOIR

    Y RIT JAUNE

    . . . . VIOLET